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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 12:03

Delivrance.jpg

 

Celui qui plante les épines récolte les blessures  

Regarde là-bas où tu as moissonné

Les fleurs de l'espoir

Le torrent du sang va t'arracher

Et l'orage brûlant va te dévorer.

Abou El Kacem Chebbi, Poète Tunisien (1909-1934)

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commentaires

P
<br /> <br /> J'ajouterai ces quelques mots de Assia Skhiri<br /> <br /> <br /> Bribes où fleurit le néant<br /> Moi, je descends de la cité des chutes<br /> Et du volcan endormi sous mes pieds<br /> Dont le feu nourrit les désirs d’offrandes sacrées<br /> Morte, je le suis<br /> C’est pourquoi je ne me vois pas me pavaner dans sa blancheur<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Merci, Magali, pour ce magnifique poème plein de révolte et de talent.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Il y en a quand même, Ysiad!<br /> <br /> <br /> " Me voici à nouveau devant la mer<br /> à fracasser des portes entières contre le roc<br /> à mêler dans le même roulement d'amertume<br /> le sable et la perle<br /> dans les mêmes vagues brûlantes et métalliques<br /> le jasmin de mon enfance et le hibou de l'enfer.<br /> Me voici à nouveau devant la mer, courbée<br /> sous un butin annuel de rancunes<br /> de fatigues<br /> de coqs égorgés pour rien<br /> pour la prospérité d'un turban<br /> qui depuis longtemps n'est<br /> qu'un amas de poussière<br /> ricanant sous la dalle<br /> pendant qu'à l'ombre d'un figuier<br /> femmes et bougies flambent<br /> pour conjurer l'œil<br /> la malchance<br /> et le corbeau du désespoir<br />  <br /> Pour une amulette moi aussi<br /> j'ai triqué ma dent en or<br /> le henné de mes paumes<br /> et dégrafé mes paupières,<br /> j'ai moi aussi regardé la lune<br /> dans les yeux<br /> en buvant des bols<br /> du verbe liquide, silencieux et noir ?<br /> J'ai suivi moi aussi du regard<br /> les bateaux et les cigognes<br /> qui partaient<br /> mais nous avons toutes attendu<br /> en vain<br /> et en larmes<br /> le père, le bien-aimé<br /> le fils et le frère.<br />  <br /> Mais la ville ouvre la gueule<br /> de ses prisons<br /> les avale avec son thé<br /> et s'évente.<br /> Mais la ville tire ses couteaux<br /> nous taille un corps sans membres<br /> un visage sans voix<br /> mais la ville…<br /> J'ai mal jusqu'à mon ombre projetée<br /> sur l'autre trottoir<br /> où mes derniers vers s'éparpillent<br /> en petits morceaux de sels opaques<br /> comme des larmes de glace.<br /> Ma tête me retombe sur la poitrine<br /> comme un obus<br /> vu de près, mon cœur est un lac ".<br />  <br /> Rachida Madani, " Femme je suis ", Inéditions Barbares,1981<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Belle imprécation ce poème. On aimerait bien aussi que s'élèvent des voix tunisiennes de femme, il n'y en a pas, ou pas assez.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Magnifique ! Autant le poème que la Photo.<br /> <br /> <br /> Bel hommage au peuple tunisien.<br /> <br /> <br /> <br />
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