Ce billet est publié simultanément sur le blog de Magali Duru et sur Mot compte double.
Si même après des années, on ne s’étonne pas de se souvenir si bien de certains livres, c’est peut-être parce que les souvenirs qui y sont attachés ne sont pas étrangers à notre propre existence. Lire, c’est accueillir une autre langue, un autre de soi à qui nous prêtons parfois notre voix pour exprimer quelque chose de notre intimité.
Qu’attendons-nous de nos propres écrits une fois ceux-ci publiés ? L’idée de permanence est plaisante mais illusoire ; c’est bien parce qu’il sait que le lecteur lève un jour ou l’autre les yeux de son livre que l’auteur peut renouer avec l’écriture et continuer à interroger le monde, à explorer ce qu’il en est de ses affaires, de ses regrets comme de ses envies.
Avec Internet, l’écrit se disperse aussi vite qu’il a fait irruption. Dans cet immense flux de mots, rares sont les textes qui parviennent à se différencier au point de rester dans nos mémoires. Classés une fois pour toutes, ils n’occupent assurément pas cette place si particulière que possède le livre, cet objet à portée de mains, perpétuellement présent, à la fois témoin du passé et miroir de notre durée.
Une publication sur Internet serait-elle pour autant une chose totalement oubliable ? Tout dépend bien sûr de la capacité de chacun à trouver du plaisir à lire, à se laisser porter par la lecture et à entrer finalement dans la matière même de la littérature.
Avec Internet, le lecteur est abreuvé de textes ; bonne ou mauvaise littérature, là n’est pas la question. Comment faire revenir en première page un poème ou une nouvelle qui aurait en son temps ébloui quelques lecteurs ? A Calipso, chez Magali Duru et sur Mot compte double, nous nous sommes dit qu’il serait peut-être intéressant de mettre ces visiteurs d’un jour à contribution en leur demandant de revenir sur leurs lectures passées, chez l’un et l’autre, et d’y élire le ou les deux textes qui les auront particulièrement titillés.
Les trois auteurs les plus cités auront à nouveau l’honneur d’une première page sur chacun des sites. Ils recevront en sus le titre de " Lauréat des inattendus 2008 ".
Pratiquement : la participation se fait sous forme de mail dans lequel sera précisé :
- le titre du texte,
- le nom de l’auteur
- le blog de publication ;
Elle est à envoyer avant le 15 février 2009 à l’adresse : laureat.des.inattendus@gmail.com
CALIPSO, le blog de MAGALI DURU et MOT COMPTE DOUBLE