24 août 2013
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Je vous écris du chemin de Chantoizeau où les merles persifleurs se taisent à mon approche. C’est un chemin creux abrité de lourdes frondaisons qui se rient de la lumière. Seules quelques flaques s’éclaboussent de soleil. Dans la boue séchée se grave le pas des chevaux. J’écoute dans le silence troublé d’insectes, les souvenirs d’enfance. La pêche aux gardons dans l’étang tout proche, les ballades avec le curé en vélo et mes mollets de coq lacérés d’orties par les gamins cruels. Et aussi le jeu de cache-cache pour débusquer les amoureux. Cher chemin où j’exerçai mes vers présomptueux, la besace pleine de noisettes parfumées, tu es resté immuable dans ma mémoire et dans celle des fées.
Claude Romashov